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Mais si ' = '1, = o les deux derniers termes de R s'annulent ; le premier terme doit donc s'annuler également ; donc on a : À n'est pas nul en général ; ~ si le conducteur C7 est chargé ainsi que nous l'avons supposé. Doncona: etdemême: Voilà des conditions bien étranges et bien artificielles. En outre elles obligent d'admettre l'existence réelle des deux fluides. Il y a plus : Rowland a réalisé des actions électrodyna- miques avec un disque chargé d'électricité et animé d'un mou- vement rapide (voir plus loin, p. 382) ; alors =1, d'où ~ et ni v ni e+e1 n'est nul. Il est vrai qu'en faisant le calcul on reconnaît que ce facteur est^absolument négligeable dans les expériences de Rowland. 255. — On peut présenter la théorie de Weber sous un jour plus favorable. Rien n'est plus loin de ma pensée que de la défendre ; mais je veux montrer seulement en quoi on pourrait la rendre moins étrange. On peut supposer e et el séparément très grands, très supérieurs en valeur absolue à leur somme algébrique e+e1 ; e et el seraient de l'ordre de grandeur d'une quantité très grande N, e+e1 de l'ordre de grandeur de l'unité et, au con- traire, v et vi de l'ordre de — . Ceci pourra paraître assez natu- rel d'après la vitesse que certains physiciens.attribuent à l'élec- tricité dans les électrolytes, vitesse qui, i1 les en croire ne dé- passerait pas quelques millimètres par seconde; je ne veux dis- cuter ici en aucune façon leurs conclusions. Il n'est pas nécessaire d'ailleurs que v et Pl soient si petits pour pouvoir être regardés comme très petits. Il suffit en effet que P soit petit par rapport a c, qui est égal à la vitesse de la lumière.