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plémentaire nous donne, en opérant de la même manière, et nous avons pour la somme des deux termes considérés Une transformation analogue effectuée sur tous les termes et un groupement convenable de ceux-ci montreraient que l'expres- sion (14) se réduit bien à l'expression (5) qne nous avons intro- duite (217) comme terme complémentaire dans l'énergie kinétique -du milieu soumis à l'action du magnétisme. "226. Difficultés soulevées par la théorie de Maxwell. — Dans la théorie que nous venons d'analyser, Maxwell semble avoir complètement abandonné la théorie électromagnétique de la lumière. Nous avons, en effet, implicitement admis avec ce physicien, que lorsqu'une onde se propage dans un milieu placé dans un champ magnétique, les composantes E, et du déplace- ment d'une molécule d'éther ne dépendent pas directement de la force magnétique. Or, nous avons vu (189) que la concordance de la théorie électromagnétique de la lumière avec les théories actuellement adoptées pour l'explication des phénomènes lumi- neux exigeait que les dérivées par rapport au temps de £, , soient respectivement égales aux composantes , , y de la force magnétique. Pour que la théorie de Maxwell sur la polarisation rotatoire magnétique s'accorde avec la théorie électromagnétique il faudrait qu'il en fÙt encore ainsi ; c'est ce qui ne semble pas avoir lieu. D'autre part les formules de Ilelmholtz semblent assez diffi- cilement applicables au cas qui nous occupe. Elles s'appuient sur les principes de l'Hydrodynamique qu'il serait sans doute malaisé d'étendre à l'éther, puisqu'il faudrait y supposer une pression uniforme dans tous les sens.