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parties très petites du milieu tournant chacune autour de son axe. Telle est l'hypothèse des tourbillons moléculaires. » 224. — Ainsi, d'après Maxwell, l'explication de la polarisation rotatoire magnétique doit résulter de l'existence de tourbillons dans le milieu soumis à l'action d'un champ magnétique, tour- billons que nous avons déjà vu intervenir dans l'interprétation des pressions électrodynamiques (210). Mais quelles sont les lois qui régissent les mouvements de ces tourbillons? Maxwell avoue notre ignorance absolue sur ce sujet et, faute de mieux, il admet que les tourbillons d'un milieu magnétique sont soumis aux mêmes conditions que ceux que Helmholtz (1) a introduits dans l'Hydrodynamique, et que les composantes d'un tourbillon en un point sont égales à celles de la force magnétique en ce point. Une des propriétés des tourbillons de Helmholtz peut s'énon- cer comme il suit : soient P et Q deux molécules voisines sur l'axe d'un tourbillon ; si le mouvement du milieu a pour effet d'amener les molécules en P' et en Q', la droite P'Q' représente la direction de l'axe du tourbillon, et la grandeur de celui-ci est modifiée dans le rapport de PQ à P'Q'. Si nous appliquons cette propriété aux tourbillons d'un milieu soumis au magnétisme, nous aurons, en appelant , [3, y, les composantes de la force magnétique au point P, ', ', y', les composantes de cette même force quand le point P est venu en P', et ç, , Ç, les composantes du déplacement du point P, 225. — Les composantes de la vitesse angulaire d'un élément (4) Sur le mouvement tourbillonnaire; JournaL de Crelle, vol. LY, 1858.