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l'énergie kinétique d'un milieu non soumis à l'action du magné- tisme. L'autre contient la première puissance de n; elle est due au champ magnétique et, par suite, elle représente le terme complémentaire qu'il s'agit d'expliquer ou au moins une partie de ce terme. 223. —Voici maintenant les conclusions que Maxwell déduit de ce qui précède : «  Tous les termes de T sont du second degré par rapport aux vitesses. Donc les termes qui renferment n doivent renfermer (luelque autre vitesse. Or cette autre vitesse ne peut être ni r' ni q', puisque, dans le cas que nous considérons, r et q sont constants. C'est donc une vitesse existant dans le milieu, indé- pendamment du mouvement qui constitue la lumière. De plus, ce doit être une quantité ayant avec n une relation telle qu'en la multipliant par n le résultat soit une quantité scalaire ; car, T étant une quantité scalaire, ses termes ne peuvent être que des quantités scalaires. Donc cette vitesse doit être dans la même direction que n ou dans la direction contraire, c'est-à-dire que ce doit être une vitesse angulaire relative a l'axe des z. «  Or cette vitesse ne peut être indépendante de la force ma- gnétique ; car, si elle se rapportait a une direction fixe dans le milieu, les phénomènes seraient diflérents quand on retourne le milieu bout pour bout, ce qui n'est pas le cas. «  Nous sommes donc amenés à cette conclusion, que cette vitesse est obligatoirement liée à la force magnétique, dans le milieu où se manifeste la rotation magnétique du plan de polari- sation (Traité d'électricité, t. II, § 820). » Un peu plus loin (§ 822), Maxwell ajoute : «  Lorsqu'on étudie l'action du magnétisme sur la lumière po- larisée, on est donc conduit à conclure que, dans un milieu soumis à l'action d'une force magnétique, une partie du phénomène est due à quelque chose qui, par sa nature mathématique, se rap- proche d'une vitesse angulaire agissant autour d'un axe dirigé suivant la force magnétique. «  Cette vitesse angulaire ne peut être celle d'aucune partie de dimensions finies du milieu, tournant d'un mouvement d 'ensem- ble. Nous devons donc penser que cette rotation est celle de