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Il en est encore ainsi pour la vitesse de déplacement d une molécule d'éther luminifère puisque nous avons vu (189) que cette vitesse est proportionnelle à la force électromagnétique. Par conséquent, lorsque les perturbations magnétiques seront assez rapides pour donner lieu aux phénomènes lumineux, l'in- tensité de la lumière, proportionnelle au carré de la vitesse moyenne d une molécule d'éther, devra varier comme e-pz. 200. — Dans le cas où la substance considérée possède un pou- voir inducteur spécifique très faible et une perméabilité magné- tique voisine de i, la valeur de p déduite des équations (3) montre que cette quantité est sensiblement proportionnelle à la racine carrée de C. 11 résulte donc de ce qui précède que l'intensité de la lumière transmise par un tel milieu est d'autant plus faible que C est plus grand; en d'autres termes, plus un corps est con- ducteur pour l'électricité, plus il est opaque pour la lumière. Il v a un grand nombre d'exceptions à cette règle. Toutefois, d'une manière générale, les corps solides transparents sont de bons isolants tandis que les corps solides conducteurs sont très opa- ques. En outre, il résulte des recherches de M. J. Curie (') sur les diélectriques que la liste de ces corps rangés par ordre de con- ductibilité croissante est presque identique à celle de ces mêmes corps rangés par ordre de diathermanéité décroissante. Voici ces deux listes ; celle des pouvoirs diathermes est déduite des travaux de Melloni. Conductibililé électrique croissant du premier au dernier. Soufre. Sel gemme. Fluorine. Spath d'Islande. Quartz. Barytine. Alun. Verre. Tourmaline foncée. Pouvoir diathermanc décroissant du premier au dernier.. Sel gemme. Soufre. Fluorine. Spath d'Islande. Quartz Verre. Barytine. Tournaline foncée. Alun. (') Lumière Électrique, t. XXIX, p. 322, 1888.