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Le pouvoir inducteur spécifique n'ayant pas de dimensions dans le système électrostatique, les dimensions du déplacement dans ce système sont celles du quotient d'un potentiel par une longueur et, par suite, celle du quotient d'une quantité d 'électri- cité par le carré d'une longueur. Il s'ensuit que si on passe d'un système de mesures II un autre dans lequel l'unité de longueur a conservé la même valeur que dans le premier, les nombres qui mesurent le déplacement dans l'un et l'autre système sont dans le même rapport que ceux qui expriment une même quantité d'électricité. Si donc nous appelons vle rapport de l'unité électro- magnétique de quantité d'électricité a l'unité électrostatique, le nombre qui exprime, soit une quantité d'électricité, soit un déplacement dans le premier système est égal au produit de — par le nombre qui mesure la même grandeur dans le système électrostatique. D'autre part on sait que le rapport des unités de force électromotrice dans les deux systèmes de mesure électrique est inverse de celui des unités de quantité ; donc le nombre qui exprime —~— dans le système électromagnétique est le produit dx de v par la mesure de cette quantité au moyen de l'unité élec- trostatique. Il en résulte que la valeur du quotient de f par dx et, par suite, la valeur de K se trouvent multipliées par ~ quand on passe du système électrostatique au système élec- tromagnétique. Le pouvoir inducteur spécifique du vide étant i dans le système électrostatique, sa valeur est - dans le système électromagnétique. Si nous portons cette valeur de K dans l'expression de la vitesse, nous avons la vitesse de propagation d'une perturbation électromagnétique est donc égale au rapport v des unités de quantité d 'électricité dans les deux systèmes de mesures électriques.