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un second solénoïde dont le pôle de nom contraire à B estégale- ment rejeté à l'infini. Mais dans ces/conditions l'action du solé- noïde ACB se réduit à celle du pôle A ;y le potentiel d'un pôle de solénoïde dépend donc uniquement de sa position par rapport aux courants qui agissent sur lui. ' 126 . — Faisons observer qu'au début de l'électromagnétisme nous avons admis que le potentiel d'un pôle magnétique soumis à l'action de courants fermés ne défendait que de^la position du pôle par rapports aux courants ; et c'est sur cette seule hypo- th èse qu'ont reposé tous nos raisonnements. Puisqu'il en est de même pour le potentiel d'un pôle de solénoïde soumis à l'action de courants fermés, nous démontrerions dela même manière que dans ce nouveau cas le potentiel est encore de la même forme. Le potentiel électrodynamique d'un pôle de solénoïde sera donc proportionnel à l'angle solide sous lequel on voit de ce pôle les faces positives des courants qui agissent sur lui, et à la masse magnétique ± —? — équivalente au pôle du solénoïde dans les actions électromagnétiques. Comme d'autre part nous avons admis (121) que le potentiel d'un courant qui se déplace en présence d'un autre courant d'intensité i' est proportionnel à i' nous aurons pour le potentiel d'un pôle de solénoïde soumis à l'action d'un seul courant Des expériences précises ont montré que le coefficient a est égal à l'unité quand les intensités sont exprimées en unités électromagnétiques ; nous avons donc c'est-à -dire que l'action électrodynamique qui s'exerce entre un pôle de solénoïde et un courant est égale à l'action électro- magnétique qui a lieu entre ce courant et une masse magné- tique dt dont le signe est déterminé par le sens du courant dans le pôle solénoïdal.