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Les composantes de la force exercée par le pôle sur le courant étant égales et de signes contraires à ces quantités, le travail de cette force pour un déplacement infiniment petit du circuit sera d, c'est-à -dire la variation de l'angle solide sous lequel le circuit est vu du point P. Cela posé prenons un circuit AMB dont un élément AB (fig. 25) peut se 'mouvoir suivant sa propre direction. Si nous donnons à AB un déplacement suivant cette, direction l'angle solide sous lequel le circuit est vu du point P ne varie pas. Le travail de la force électroma- gnétique dans ce déplacement est donc nul et par suite cette force n'a pas de composante suivant AB : l'action élémentaire est normale à l'élément. 121. — Pour avoir l'expression de cette force et déterminer complètement sa direction, évaluons de deux manières diffé- rentes le travail qu'elle accomplit quand l'élément AB du circuit AMB (fig. 26) passe de la position AB à la position AB'. Il faut supposer qu'il y a un fil métallique, dirigé suivant BB' et son prolongement, et sur lequel la partie mobile AB du circuit glisse en s'appuyant constam ment. Ce travail est égal à l'angle solide d sous lequel le triangle ABB' est vu du pôle P. Les dimensions de ce triangle étant infiniment petites par rapport aux longueurs des droites PA, PB, PB', nous pouvons regarder ces droites comme égales entre elles ; autrement dit nous pouvons confondre la surface du triangle avec la surface découpée dans la sphère de rayon PA= r par l'angle trièdre P. La surface du triangle ABB' est donc r2d et le volume du tétraèdre PABB'est Mais on peut évaluer le volume de ce tétraèdre d'une autre