DE HENRI IV. 6/19 commandé par mon autre lettre : et celle-cy n’estant à aultre fin, je prieray Dieu, Mons' de la Force, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. A Monceaux, ce XXVIJC juillet 1606.
. ne Lonsms. ' 1606.- 29 JUILLET. Imprimé. — Ambassade de IU. de la Boderie en Angleterre, t.. I, p. 21/1. [A M. DE LA BODEBIE.] Mons' de la Boderie, Vous aves bie11 faict de m’envoyer ce porteur . expres pour_me rendre compte de ceste derniere entreprise que le roy mon bon frere a descouverte aussv heureusement ’que les pre- cedentes que fon avoit brassées contre sa vie et celle du comte de Salisbury ; caril est necessaire pour mon service et contentement que je sois adverty particulierement de semblables rencontres quand elles se presentent. Je loue Dieu de tout mon cœur de la grace qu’il a faicte au roy mon dict frere de l’avoir encore preservé de Feffect de ceste conspiration, et ne fauldrés de vous en rejouir en mon nom avec luy, luy baillant la lettre de ma main que je vous envoye et de la- ‘ quelle vous aurés icy le double, en Passeurant que je desire sa conser- vation et sa prosperité comme la mienne propre, que je tiendray tousjours ses ennemys pour les miens, les traicteray comme tels, et - feray tousjours mon propre faict de ce qui le concernera ; que jay _ souvent et en diverses sortes d’occasions esprouvé la mauvaise foy des Espagnols, comme ont faict tous ceux qui s’y sont confiez, estant leur naturel de preferer ce qui peut servir à leurs passions et ambitieux desseins à toute autre consideration, couvrant leurs malefices et abu- sant leurs voisins du pretexte de pieté et d’amitié, avec tant d’hypo - crisie et de dissimulation, qu’il est difiicile de se garantir et sauver de leurs ruses ; car la premiere chose qu’ils font est d’acquerir, voire acheter à prix d’argent, des partisans, au lieu où ils resident et ont entrée, desquels ils s’aident aprés, les trompant souvent les premiers LETTRES DE HENRI IV VL 82
