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LETTRES MISSIVES


mais l’estomac me laict encore mal. D’au_iourd’huy à huict jours je ` vous tiendray entre mes bras et vous me guerirés. Bonjour, mon i cœur, je te baise cent mille fois. Ce vendredy, xxv11_]° octobre , Cbasteauroux., 1605. — 8 Novxamsac. _ D Orig. — Arch. grand-ducales de Hesse-Cassel. t Imprimé. — Correspondance de Henri IV avec Maurice le Scwant, p. 257. A A MON COUSIN LE LANDGRAVE DE HESSE. Mon Cousin, Vous m’avés faict plaisir d’avoir surscis le renvoy vers moy du ca ppitaine Widemarckre, aprés avoir veu ma lettre du XIXC du i mois d’aoust,.ainsy que vous m’avés escript par la vostre du Vlllc de septembre, que j’ay receue le Xllllc d’octobre ; car vous aurés encore appris par la mienne du Xlle du dict mois d’octobre, que vous aurés maintenant receue, les justes causes que _j’ay d’estre plus oitensé que jamais du duc de Bouillon et de n’esperer des démonstrations et de- clarations qu’il iaict et publie partout de la volonté qu’il a de se rendre digne de ma grace, que toute feinte et dissimulation. Depuis mes dernieres lettres _j’ay encore mieux veriiié que devant ses menées et desseings contre mon service. Toutesfois il escript partout qu’il est innocent, qu’il n’en a eu aucune cognoissance et que l’on luy faict tort seulement de l’en soubsçonner. Coste negative dlune verité bien prouvée et certifiée augmente à bon droict mon mescontentement et mloste par mesme moyen Yesperance d'une vraye contrition et repen- tance. C’est pourquoy je vous prie de cesser et rompre la negotiation que _j’avois trouvé bon que vous entreprissiés avec luy pour mon ser- vice et contentement, car les cboses estant au terme auquel elles se retrouvent, _i’en recevrois tout le contraire, et je sçay bien que ce n’est~ vostre desir ny vostre but, car vous afiectionnés par trop le bien de mon Royaume pour vouloir estre instrument et entremetteur d’une action qui luy doive estre prejudiciable et a moy desagreable. Vous n’estes de ceux aussy qui preferent l’amitié du dict duc a la mienne,