le Diable“. Je s a ue l’on a ublié et laict courir des articles ue
p 9 Y CI P Cl
lion a attribuez au ere Cotton, ui contenoient IDDHIGS curiositez,
P Cl
aucunes desquelles, comme elles sont indignes de sa proliessmn,
aussy ont-elles esté inventées aussy malicieusement que sottement à
l’efl’ect susdict ; et descouvre tous les jours que chascun les amplifie
à mesure qu’il les transcrit ". Priés donc le dict roy mon frere d’a-
voir meilleure opinion de la doctrine et des moyens du dict pere
Cotton, que ne veullent la luy imprimer les aucteurs de la publica-
tion des dicts articles, adjoustant que ce seroit faire tort à mon
jugement, comme à l’innocence du dict Cotton, s’il croyoit qu’il enst
Forge et laict les dictes interrogations. Mais le s' Parrey est de si facile
creance aux advis qui luy sont donnez contre les catholicques et
ecclesiastiques, et principallement contre les Jhesuistes, qu’il reçoit
pour comptant, par simplicité ou par art, allin que je ne die pas ma-
lice, tout ce que l’on luy en debite et quelquesfois avecq trop d’in-
consideration. Comme dernierement que je feus party de Paris, il
s’imagina avecq d’autres, que les escolliers avoient deliberé de le
massacrer et mes subjects de la religion pretendue reformée qui es-
toient à Paris. Sur quoy il se barricada en sa maison, acheta et se
pourveut d’armes, au veu et sceu de tout le monde. Et touteslois il
ne s’est descouvert ny verillié aucune cause de ceste terreur panique, .
quelque enqueste qui ayt esté faicte par mon commandement, qu’un
certainplacart, ailiché en quelques lieux de la dicte ville, par lequel _
3 Ce qui avait motivé la plainte du roi s'amusa à écrire, comme contre partie
d’Angleterre, c’estqu’une de ces questions de ces fameuses questions, une sorte de
_ portait : revue satirique qui eut la plus grande
« Par quel moyen principalement et la- vogue. Il y disait au Diable z
cilement le roy d’Angleterre, la royne « Je ne te demande pas si le serpent
et son royaume se pourront convertir. » avoit des pattes avant le peché d’Adam, -
° La chronique fut défrayée pendant mais si Conchine avoit des souliers quand
quelque temps par cette indiscrète curio- il vint à la cour.
site du ère Cotton. lfes rit fran ais s’en «Je ne te demande as si Dieu est l’au-
P P 9 P
em ara et il en courut des laisanteries as- teur des lan ues, mais uel diable a u
P P 8 ‘l P
sez mordantes. Le comte de Thorigny, un en donner une aussi méchante à madame
des hommes les plus spirituels de la cour, de Monglat, » etc.
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/560
Cette page n’a pas encore été corrigée
SZLÃL
LETTRES MISSIVES