DE HENRI IV. Ã199 ensemble la restitution de ses maisons et biens, qui lui ont esté pris et decretez durant son emprisonnement, je luy ay permis de retourner en mes royaume de Navarre et pays souverain de Bearn, tant alhn dÉy faire enteriner mes dictes lettres, que pour en retirer quelques com- moditez et pourveoir à ses allaires domestiques, desirant me servir i quelque temps de luy hors des dicts pays. —Qui fait que je vous escris A ce mot, à ce que vous teniés la main àlexecution des dictes lettres, et que, suivant icelles, le s' de Meritein soit remis en ses dictes maisons, au mesme estat qu’il estoit lorsque vous le listes emprisonner par mon commandement, sans prejudice, toutesiois, à ses creanciers à se pour- veoir cy-aprés contre luy en justice comme ils verront bon estre. Et POl1I` ce qu’il m’a faict entendre qu’aucuns, ses ennemysparticuliers, se sont, depuis son elargissement, mis endevoirl d’entreprendre sur sa personne et biens, par ports d’armes et autres voies illicites, je de- sire qu’il en soit non seulement informé, mais procedé contre ceux qui se trouveront coulpables, selon Yexigence du Iaict. A quoy m’as . seurant que vous apporterés, comme au reste de tout ce qui despendra de vostre charge et auctorité aux dicts pays, tout ce qui sera de vous, je ne vous en diray davantage : priant Dieu qu’il vous ayt, Mons' de la Force, en sa saincte, et digne garde. Escript à Sainct-Germain-em Laye, le 111j° d’aoust 1605. . `
ne Lomme. 1605. —— 10 Aoûr. —~ I"‘. U OrigI— Archives de M. le duc de la Force. Imprimé. — Memoires dela Force, ctc. publiés par M. le marquis DE LA GRANGE, t. I", p. A07. j [A M. DE LA_, ],È£)BCE.] Mons' de la Force, Il y a deux jours que la vostre du XXVll1° de _ juillet m’a esté rendue en ce lieu. Je veux croire qu’en mesme temps vous aurés receu les miennes des xv° et XVIE du mesme, et, depuis, celle du XXVIIIe, et que, suivant icelles, vous n’aurés manqué à faire 63.
