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Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escrit à Paris, le iije jour de juin 1605.

HENRY.

DE NEUFVILLE.


1605. — 6 JUIN.

Cop. — B. N. Suppl. l’r. Ms. 1009-*. (D’après l’original qui était dans le cabinet du dernier duc — de Sully.) ’

[AU DUC D'EPERNON’.]

Mon amy, J’ay esté bien ayse d’apprendre, tant par la derniere que d’Eseures m’a apportée de vostre part, du xxvi11° du passé, que ce qulil m’en a dict, que vostre intention estoit de me contenter, comme je l'ay tousjours cru, qui n’ay desire vostre venue pres de moy pour incommoder vos affaires et vostre santé, mais pour vous tesmoigner le desir que j’avois devous voir ; vous viendrés donc quand vous voudrés et que vostre santé et vos affaires le vous permettront, asseuré ue vous serés le bien venu et veu de moy. Cependant, _]’ay commandé au s’ de Créquy de vous aller trouver pour prester en vos mains le serment de la charge. de mestre de camp du regiment de mes gardes, duquel je l’ay pourveu, et vous- asseurer de vive voix qu’il ne manquera jamais au respect qu’il vous doibt, estant ce quevous estes, et à vous honorer et Servir. Aussy me veux je promettre que vous l'aimerés tant pour l'amour de moy, qui vous en prie, que pour ce qu'il s'ef-

ment VIII en lui accordant le chapeau, sur les vives instances du Roi. Sa mère, sœur de madame d’Estrées et ainsi tante de la belle Gabrielle, passait pour la première intrigante de la cour, où sa liaison publique avec le vieux chancelier de Chirverny avait longtemps défrayé la chronique scandaleuse. (Voyez ci-dessus la note sur François d’Escoubleau, comte de la Chapelle, cardinal de Sourdis et archevêque de Bordeaux, et sur le mot de Clément VIII, t. IV, p. 825.)

Voyez, pour cette lettre et la suivante, que l’abbé de l’Ecluse donne comme adressées à Rosny, la note sur la Ire lettre du 13 mai.