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DE HENRI IV. . 3.l13 que vous avés-advisé avec mon ambassadeur, ce qui vous sera facilité par la declaration que vous aves tirée sur, cela du cardinal Aldobrandin, puisqu’il trouve bon que facqiiiere le cardinal cl'Est ; car nous craignions qu’il ch east jalousie, ce qui nous a retenus d’en faire cy-devant la pour- suicte, selon nostre desir. Il faut doncques s’eclaircir et asseurer de sa 1 volonté.- au plus tost, et je veux croire que vous l'aurés faict mainte- nant par la response que le comte de Fontanelle aura faicte à m' de Be- thune ; mais il faut que je vous remercie davoir treuvé bon que l'on aye donné esperance au dietcardinal d’Est d’avoir un jour la charge et pro- tection de mes afaires, me donnant contentement de ses actions, af/in de lïnduire tant plus à recevoir les ofres presentes que je luy ayfaictes._Toutes- fois je ne pretends ny entends vous obliger à eliectuer la dicte proposi- tion ; mais _je¤veux que vous sçachiés le gré que je vous sçay du deb- voir auquel je recognois que vous vous mettés pour me servir en ceste occasion, preferant Fadvancement de mes afl’aires à vostre particuliere considerationgde quoy derecbef je vous remercie. _ . .I’ay bien consideré aussy les propos qui se sont passez entre mon cousin le cardinal Aldobrandin et vous. Et comme j’ay toute occasion de me louer et contenter des declarations de bonne volonte que vous afiictes le dict cardinal, je demeure tres satijait aussy de vos responses, tant sur la particulière afectiongue je luy porte, que sur la volonté et le dessein que . foy d’establir mes afaires de par delà pour en servir le Sainct Siege et as- sister mes amys aux occasions qui se presenteront. Ce que fauray à plaisir de" pouvoir confirmer par efect, suivant la charge que je vous en ay donnée. @ Quant au bien que le cardinal Bufalo luy a dict que je desirois luy faire en q particulier, fescris a mon ambassadeur sur quoy le dict Bufalo peut avoir fondé ce qu'il en a dict, et l'aclvis que fay voulu prendre sur cela q pour vous le faire entendre, aflin de le mesnager et conduire par en- » semble, ainsy que vous jugerés estre necessaire pour le bien de mon I « service'. Au reste, je ne trouveray jamais mauvais que le cardinal Al- dobrandin s’entretienne bien avec les Espagnols et les contente avec choses indferentes et earterieures, ainsy qu’il vous a dict, pourveu qu’aux bonnes et importantes occasions jereçoive les tfects de son amitie. Aussy sera-il