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LETTRES MISSIVES
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veut y entendre, la mesme necessite forcera les autres à la contracter en s’accomodant à sa vojonté ; ce qui se recognoist et prevoit assez par leur mauvaise conduite, laquelle n’amendera pas si ce jeune prince se laisse emporter aux voluptez et si ses ministres continuent a s’en- trebattre comme ils ont commencé. Continues à nfadvertir de ce qui succedera par delà jusques à l, Z11`1`iVé€ de Salignac, auquel vousferés voir la presente ; par la fin de laquelle vous sçaurés que jiajf recogneu et permis le trafic d’Espagne avec mes subjects, sur la revocation et descharge Faicte par les Espagnols de l’impost de trente pour cent qu'ils avoient deliberé de lever sur eux. Leur paix avec les Anglois a este aussy publiée et jurée, et verrons la prochaine année quels efiects ` produiront ces changemens : priant Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt e11 sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le xxvj° jour d’octobre 1 6o[i. HENRY. ._ 160lL. — 28 OCTOBRE. - I'°. Orig. autographe. —Arcliives royales de Sardaigne. Copie transmise par M. Vambassacleur de France à Turin. A MON FRERE LE DUC DE SAVOYE. Mon Frere, S’en allantà Rome mon cousin le cardinal du Perron, je luy ay donné charge expresse de vous visiter de ma part, vous asseu- rer de la continuation de ma bonne volonte, vous dire de mes nou- velles, et me faire sçavoir des vostres. Au moyen de quoy je vous prie luy adjouster pareille foy que vous feries à moy—mesme : priant Dieu, mon Frere, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le XXVIIJ`2 jour d’octobre 160ll. _ Vostre bon frere, i i HENRY.