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LETTRES MISSIVES


A [l60lL.] — 15 avan,. — I". Imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. II, chap. 32. [A M. DE BOSNY.] Mon Cousin, Ayant cy—devant contracté avec Montauban des six offices de receveurs des rentes de ma ville de Paris, un nommé Drouart se seroit presenté, qui aiuroit faict partie des aides despen- dans de ces charges, à condition de le rembourser et indemniser des deux offices des dictes aides dont je l'ay pourveu. Depuis, le dict Montauban en ayant esté adverty, auroit jugé que cela luy estoit fort I préjudiciable, en ce que la somme à. luy ordonnée pour son rembour- sement n’estoit a beaucoup pres suffisante pour le dedommager ; qui est cause qu’il me supplie d’avoir agreable de le faire jouir de son ' contract et le mettre en lieu. et place du dict Drouart, aflin qu’il soit entierement jouissant de ce que je luy ay accordé, se soubmettant aux mesmes clauses, charges et conditions portées par le contract du dict Drouart. Cest pourquoy voulant gratifier le dict Montauban, I qui est mon domestique, plustost qu’un aultre, en considération de ses services et de ce qu’il m’a donné l’advis de la suppressiondes dicts six offices de receveurs, chose tres utile àmon peuple, et faict tous les frais pour parvenir _au faict d’un si bon dessein, je vous ay bien voulu faire ce mot pour vous dire que je veux que vous rompiés le contract du dict Drouart, comme ayant esté faict depuis celuy de Mon- tauban, si vous jugés qu’ainsy se doibve faire pour le bien de mon service, lequel vous est assez recommandé, et à ceste fin que vous le mettrés en son lieu et place. Mes subjects en seront par ce moyen i "beaucoup plus soulagez, `n’ayant affaire pour le payement de leurs rentes qu’à une seule personne ; aussy qu’il mesenible bien raison- nable que puisque son contract est faict le premier, qu’il y soit main- tenu, mesmement siil faict ma condition aussy advantageuse que le dict _ Drouart ou autre ; ce que vous ferés entendre a ceux de mon conseil,