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LETTRES MISSIVES
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1603.- 3 winrar., Imprimé. — ClEconomie.s royales, édit. orig. t. II, chap. ig. [A M. DE BOSNY.]. . Mon Cousin, La Fontaine arriva icy dimanche au soir avec vostre depesche du XX1111° du mois passe. Elle fait mention dlune du xx°, que je n'ay encore receue ; par tant vous adviseres à qui vous l’avés baillée, aflin de sçavoir ce qu’elle est devenue. J'ay faict response à celle du Xllllc, le xxv111° du dict mois passe, par la voye ordinaire de Ca- ` lais. .l’ay bien considere les propos qui se sont passez entre vous et le s', de Bernaveld, representez au commencement de vostre dicte lettre, ` et me semble que vous n’aves peu faict de tirer de luy sa concep- tion pour la conservation de leur estat, en cas que le roy d’Angle- terre les abandonne, et recognoissant ne pouvoir, avec l’assistance de leurs amys, se dellendre et conserver par la force. Jlavois bien ouy parler du traicté propose par le duc de Brunsvic ; mais aussy j’avois entendu que les dillicultez qui en avoient empesche la suite estoient procedees autant des archiducs et du roy d’Espagne que des Estats des Provinces Unies ; ceux-la ne voulant quicter à lÃEmpire la souve- raineté des provinces et villes possedees par les aultres. Quoy estant, ce remede propose serviroit plus à abuser les estats de Flandre qu'à les delivrer de peine et leur donner moyen de respirer. Au moyen de quoy il seroit besoin qu’ils eussent recours à un autre remede, duquel la necessite ou ils se trouveroientlors pourroit leur faire ou- verture : qui sera tout ce que je vou_s diray sur le discours du dict s' de Bernaveld., A Je n’ay rien à vous faire sçavoir sur ceux du secretaire de la sei- gneurie de Venise, sinon que _j’ay eu à plaisir de les entendre, et prin- cipalement la response qu’il vous a dict avoir entendu que le dict roy d’Angleterre a faicte aux ambassadeurs de l’electeur Palatin, quand ils l’ont requis et prié pour le duc de Bouillon., car elle est telle que je la pouvois desirer et attendre de son amitié ; mais pour