seray doresnavant en plus grand repos, saiehant que vous estes sur
la frontiere, où je desirerois que fussies assiste davantage et que vous
eussies plus de fonds pour le payement des garnisons et des forces
qui sont pres de vous. Mais il 'fault, mon Cousin, faire de necessite
vertu, comme je suis contrainct de faire par deçà, n’ayant encore peu
faire recevoir un seul escu des deniers de Bretaigne qui doibvent estre
baillez à mon armee ; la leveedesdicts deniers estant retardée, et les
volontez de mes serviteurs refroidyes de prester, esperant s’en faire
descharger, si le traite se resoult avec le duc de Mercur. Voilà Passeu-
rance qu’on peut prendre sur les promesses des peuples. Je partiray
demain pour aller à Ancenis, où festimeepasser les festes, ayant pro-
mis au duc de Mercure' de n’estre dans ma ville de Nantes que— mon
esdict ne soit verifie en mes courts de parlement de Paris et de Ben- i
nes. Les articles -sont accordez ; ce qui reste sera resolu aussy tost que
le s' de la 'Pardieu sera de retour, qui sera demain ; dont je vous don-
neray incontinent advis : et ce pendant, je prieray Dieu, mon Cousin,
vous avoir en sa saincte garde. Escript à Angers, le xv° jour de mars
1598. "
‘ roman. ‘ 1598. — 17 Mans. Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms.` 9057, fol. 68. Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-3. [AU CONNÉTABLE.] Mon Cousin, Ayant le s‘ de "la Ville-Morel, present porteur, remis en mon obeîssanee la tour d’Oudon`, qui vous appartient, je_l'ay, en faveur d’un si bon service, choisy pour commander en la dicte place, attendant vostre volonte'; vous priant, mon Cousin, en ceste conside- ration, et que sa maison en est proche, aussy pour faffection qu’il porte à. mon service, d’avoir agreable de luy accorder le commande- ment en la dicte place ; duquelrje vous promets qu’il s’acquittera fidel-