Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/940

Cette page n’a pas encore été corrigée
9'I8
LETTRES MISSIVES


qu’il vous ayt en sa garde. Escript au Pont de Sé, le v]'”° jour de mars 1598. i - HENRY. . nr. Nnurvirre. 1598. - 6 mas. — II". Orig. — A Londres, State paper ofiice, volume de mélanges. Copie transmise par M. Fambassadeur de France et par M. Lenglet. A MONS“ CECYLL. ` Mons" Cecyll, Vous soyés le bien venu en mon Royaume, avec ceulx qui vous assistent de la part de la royne d’Angleterre, ma tres chere sœur et cousine, lesquels je verray avec vous tres volontiers et de bon coeur, vous asseurant que, si les ailaires de ma province de Bretagne ne m’eussent contrainct de m’y acheminer au temps que _j'y suis venu, je vous eusse relevé de la peine de venir si loin, tant je desire conlerer avec vous des aflaires qui concernent egalement ma dicte sœur et moy. Mais si j’eusse Iailly a ce faire, comme j’ay faict, jleusse perdu lloccasion de nettoyer et recouvrer le dict pays et tous ceulx qui estoient infectez de la desobeissance qui s’y exerçoit, dont je suis certain que la Royne ma bonne sœur eust esté tres marrye ; car I je me persuade qu’elIe n’afI’ectionne pas moins mon bien que je fais le sien, qui m’est tres recommandé ; et je vous diray que j’ay ja donné tel advancement aux allaires que _j’espere mettre le dict pays en paix dedans peu de jours, et sans mettre en œuvre nos canons, si ce n’est contre la place de Blavet, qui est la seule que les Espagnolsy tiennent, comme vous dira plus amplement le s' de la Boderie, mon maistre d’l1ostel. Partant, ne pouvant laisser ceste besogne imparfaite sans me faire trop de tort et de prejudice, je vous prie vous acheminer par deçà. Vous le pouves faire commodement par le moyen de la riviere, que vous prendrés en ma ville d’Orleans, comme vous dira le dict de la Boderie : sur lequel me remettant, je prie Dieu qu'il vousgyt,