là France g aultrement il fault laire estat que nous aurons leur cavalle-
rie ordinairement auaiportes de Rouen et de Dieppe etsur la riviere
d’Cise. Je vous prie adviser avec ceulx de monconseil quel chemin
on doibttènu pour disposer les provinces à entreprendre la dicte des-
pense et les yifaire contribuer, carje prevoy bien queije n’auray moyen
d'y Fournir de mes deniers ; de sorte qu’il est à craindre que ce qui
est si necessaire ne s’efl’ectue point, si les dictes provinces ne se
chargent ide la dicte despense ; Quoy advenant, il fault faire estat que
mon armee demeurera tousjours engaigée aux portes dela dicte ville
d’Amiens pour empescher seulement les dictes courses. Encores ne
sçay-je si elle ypourra vivre i ; 'car si nous entreprenons quelque chose
devant queiles dicts blocus soyent parfaicts, ils sortiront en gros du
dict Amiens, et attaqueront nos places qui sont en mauvais estat, de
façon qu’ils nous contraindront bien _tost de retourner. Je vous prie
doncques y penser ; mon Cousin, et m’en mander vostre advis ; et je
vous diray que je suis tres content du service que me faict en sa charge
le cappitaine I Iannibal2, `et je vouldrois que vous envoyassiés en la
. sienne Esplandian, alin qu’il apprist à y commander et me servir aux
occasions qui s’y presentent tous les jours ; car je sçay que vous desi-
rés que ils se rendent dignes de me faire service, et qu’ils acquierent
de l’honneur. Je prie Dieu qu’il vous tienne, mon Cousin, en sa saincte
et digne garde.`Escript à Picquigny, le ve jour d’avril 1597.
_ un Nsurvxttn. ’ Annibal, seigneur de la Mélonset, le table, lequel avait six bâtards, outre ses second des bâtards de Montmorency, était, sept enfants légitimes. ‘ comme Splendian, fils naturel du conne- -