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5l12 _' LETTBESMISSIVES sur ceste frontiere ; à quoy ils sont autant obligez comme_ leur salut et conservation en despend ; ce que. je vous prie,. mon Cousin, leur faire sen-tir, aflin que fapprehension du mal qui leur peut arriver ; au ` deffault des moyens qui despendentdeleur debvoir et obeyssance, les range à ce qui est deleur debvoir. Je vousprie aussy, mon Cousin, de travailler avec tous ceulx` de ‘n1on conseil pom le fonds idu, mois prochain et pour lesfaultres subsequens, .afHn que l’0rdre~que j'ay commencé de mettre à mon infanterie .—con'tinu_e ; Je m’asseure,, mon Cousin, quand vous la verrés, vous trouverés que mon argent y est bien employé. H me reste de vous prier de tenir la .main à ce qui est requis pour la nourriture de mont armée, et que vousdonniés. ordre qu'il soit envoyé quantité de bled et promptement,. comme .il est ne- cessaire ; car il en a si peu qu’elle ne vit qu’au jotu la journée, et bien souvent les gens de guerre n’ont que demy-munition et quelque- fois ne recoivent rien. Je, vous ay donné advis par les lettres que je vous ay escriptes ce matin de- ce q-ue _j’ay_apprins par le retour du s' de S‘-Gerant ; j’ay depuis esté adverty que le cardinal ne peut partir de Bruxelles que `dans sept ou, huict jours. ll est certain que le dict cardinal, saichant comme j’ay reglé mon infanterie et l’ordre auquel ' je suis pour le recevoir, estconvenudei dilferer son partement ; qui vous donnera d’autant plus de loisirpde sejournerà Paris et donner ordre à mes affaires. Mais je vous prie ‘d’estre si prep_aré à vostre par— tement qu’au mesme temps quevous aurés demesnouvelles vous puissiés monter à cheval. Sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, vousavoir ensa saincte garde. Escript à Guise, ce xx11_]° mars 1596. l '_ T. y', HENRY, ` _ ‘ i â ji - POTIEP ._