ayant au reste remis à mon conseil pour vous estre pourveu sur les
advances que pouvés avoir faictes par delà pour mon service ; et pour
vous aider à supporter la despense que vous y faictes en vostre parti-
culier, je vous ay faict don de la somme de nncens escuz sur les
deniers qui peuvent estre entre les mains du syndic, ainsyique ce dict
porteur me l'a demandé. .l’espere que Dieu mettra quelque lin à ces
miseres, et me donnera meilleur moyen que je n’ay encore de reco-
gnoistre mes serviteurs ; entre lesquels vous ne serés pas oublié. J'ay
remis le reste de ce que _i’avois encore icy à vous dire à la creance
de ce dict porteur, duquel vous sçaurés aussy ce qui se passe par
deçà : qui me gardera de vous faire icy plus long propos. Sur ce je
prie Dieu, Mons' de Bourdeille, qu’il vous ayt en sa saincte garde.
Escript au camp de Folambray, le x>i111_]° jou de janvier 1596.
HENRY. `
i roncnr.
1596. —— 2li Janvier. —H". _
Orig. — Arch. de M. le baron de Bernon, à la Guillemaudière, en Vendée.
A MONSR DE LA GUINEMAUDIEBE.
Mons" de la Guinemaudiere, J’ay permis à mon cousin le duc d’El-
beauf de s’en retourner par delà, mais non pas tant pour sa commo-
dité particuliere que pour mon service, luy ayant donné charge `
d’assembler la meilleure troupe qu’il pourra, pour l’amener et se
rendre auprés de moy dans un mois au plus tard, que fais estat d’alle1
au-devant du cardinal d'Austriche qui fait son compte de venir se-
courir ceste place que je tiens assiegée. Je m’asseure que tous mes
bons serviteurs ne voudront pas manquer de m'y assister, pour avoir
part à Yhonneur que jespere y gagner, et vous tenant de ce nombre,
je veux croire que vous ne fauldrés de venir en la compaignie de mon -
=dict cousin. Ce sera bien un des meilleurs services que me pourrés
faire, ceste affaire m’estant d’extresme importance ; et me remettant
à quand je vous verray, à vous dire le gré que je vous sçauray, je ne
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