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IV SOMMAIRE HISTORIQUE. tête de sa principale armée, vient en défendre le passage. En même A temps il envoie une autre armée, conduite par le duc de Joyeuse, pour arrêter le roi de Navarreet l'empêcher de venir recevoir ces étran- gers. Ge prince, resté en Poitou et en Saintonge jusqu'au commence- ment d’octobre', se rend alors en Guienne, où il rassemble ses forces pour venir protéger les Allemands au passage de la Loire. Le duc de i Joyeuse, qu’il rencontre à Coutras, lui présente la bataille, la perd et est — tué avec’son_l’rère et les principaux seigneurs de son armée. Le roi de Navarre, au lieu de poursuivre sa route en vainqueur, congédie pour un _ ` mois ses troupes', le surlendemain de la bataille ; suivi de cinq cents che- vaux, il part pour la Gascogne avec le comte de Soissons, et arrive à _ Nérac le 30 1. Les Allemands, qui étaient parvenus à Montargis, y ap- ` prennent la victoire de Coutras ; et ils s’attendaient à voir survenir le roi de Navarre d’un jour à lautre, lorsque le duc de Guise, qui les i séparait de Paris, comme le Roi les séparait de la Loire, en défait une ~ division nombreuse dans le combat de Vimory, qu'il leur livre le 2 7 oc- tobre. Une seconde victoire qu’il remporte sur eux, le zh novembre sui- vant, à Anneau en Beauce, décide les Suisses à demander au Roi une capitulation particulière. Enfin une troisième défaite, essuyée par les I _ reîtres, près de Gien, achève la déroute de cette armée, aux restes de laquelle Henri Il] accorde _un accommodement, à la condition de sortir _ immédiatement du royaume. La retraite de l’armée étrangère rend inu- ` tile la démonstration qu'avait annoncée pour le mois dc novembre le roi de Navarre. Il demeure dans ses états souverains, près de madame V de Gramont, toute la fin de l'année. D il - A 1588.._, ‘ Le duc deBouillon, qui était de l’armée étrangère, retiré à Genève après la déroute, meurt le 1°' janvier, laissant pour héritière sa jeune sœur. _ La bataille de Coutras, gagnée en une vingpdeux enseignes portées à' Madame. demi -_journée, devait hâter la marche du sa sœur et à madame de Gramont. Mais roi’de Navarre, au lieu de le faire rétro- pèutêtre faut il voir dans la retraite ino- .grader. Tous les historiens ont admis pinée du premier prince du sang un motif comme 'explication de ce mouvement si plus grave : la présence du Roi lui même contraire aunryintérêts de son parti, les sur la Loire. j