Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/57

Cette page n’a pas encore été corrigée

' DU ROI DE NAVARRE. i I17 au massacre d’Aletl1‘, commiz contre la foy publique et la parole de vos deputcz, et en presence des commissaires? Aprés lequel, les dicts de la Religion se sont contenuz soubz Passeurance qui leur a esté don-; née que Vostre Majesté, qui ne veult que Yobservation de ses edicts—, et maintenir toutz ses subjectz en pain et seureté, en fairoit justice, i ‘ laquelle ils requierenu Je sçay, `Monseigneur, que beaucoup n’attri- buent pas ce que je demeure en cest estat à Yobeissance que jeveulx rendre à voz commandemens, mais à une desliance que vous avez. de moy, les aultres au peu d’aH’ection que j’ay à voz aflaires et ser- vice ; oultre qui s’en pourroit trouver qui llinterpresteroient à la las- cheté de cœur, attendu l’importance du faict, qui n’a eu jusques icy son semblable en la France, et la liberté dont usent vos ennemys de s’armer en mon gouvernement et à ma veue, et contre vos deH’ences ; Ce qui me faict supplier Vostre Majesté de.me donner commission pour lever un régiment de gens de pied, lequel se- contiendra ez lieux circonvoisins de celluy où est ma residence, prest pour eflectuer vos. ` commandemens, lorsque je les auray receuz, et ne les oultrepas- sera (de 'quoy jeresponds à- Vostre Majesté), par mesme moyen voul- - loir commandenque ma `compaignie tienne garnizon, et à mon cou- sin le’s’ de Turenne, et aux s" de Gondrin et de Fontenilles de se tenir avec leurs_'co’mpaignies.prés de moy. Et parce que celle de mon- dictcousin n’est encores debout, luy voulloir commander de la dres- _ ser, et ordonner 'qu’elle face monstre au plus tost. '.l'ay`, au reste, Monseigneur, donné charge _aur's”_de Qlervant, de Chassincourt et de Buzenvial de remonstrer à Vostre Majesté comme je suis traicté en tout ce qui touche mon particulier, et nommeement du faict de mes monnoyes, de mes pensions et des deniers de la composition de Perigueux quiime sont_ deubi de«si longtemps, et lesquelz le ‘ Le ng précédent, à‘l'instigation,— di- à Alet par la protection du duc d’e’Mont sait-on, du maréchal. de Joyeuse, les ca- morency. 4 ' Q tholiques d'Alet airaient massacré cent pro ’ Le principal commissaire pour- assu- testants de la même ville, qui, exilés à j rer le retour des exilés était Bureti, se- cause de leur religion, venaient de rentrer crétaire du duc de Montmorency.