Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/448

Cette page n’a pas encore été corrigée

_ l13S LETTRES MISSIVES ~ _' l Pardiliano, tum legato nostro, literas vestras, scriptas calendis martii. ` _1585, et cum iis librum qui titulum Concordia? praeferebat, quem ut notre réponse, nous nous hâtons, sans cœur la mort si fatale pour l`église de plus de retard, de vous atlirmer que le Dieu, n’ont pu, nous le savons, être en- livre en question a été lu par quelques- gagés par aucune considération à les rati- uns des nôtres, autant que cela a été pos- fier. Nous avons même appris que des théo- _ sible, au milieu de la multitude d’ail’aires logiens qui les ont approuvés agiraient ramenée par chaque heure, et du tumulte autrement s'ils pouvaient revenir sur le de la guerre. Vos altesses ont droit à passé. Naturellement nous, qui sur `cer- ' notre approbation et ai nos louanges pour tains points nous éloignons de votre opi- leur piété et le zèle avec lequel ellesî nion, qui sur d’autres en dilférons toutà ` s’occupent des moyens d`établir la con- fait, nous’devons suspendre notre appro- corde ; c’est avec reconnaissance que nous bation jusqu’à ce que les raisons de nos leur voyons, au sujet de notre salut, une théologiens aient été exposées et réfutées. sollicitude tout à fait digne de l’amour Mais en attendantle jour ou sera' con- que doivent se porter mutuellement des voqué un concile chrétien pour déter- princes chrétiens. Deiplus, dans ce livre, miner Yautorité des rois et des princes on trouve contre Timpiété des pontifes évangéliques, concile auquel nousassiste- j beaucoup de choses savantes et pleines rons certainement, on peut, disent nos de justesse,. Le plus grand nombre des théologiens, expliquer plus clairement et autres doctrines qu’il renferme est con- renfermer dans leurs limites, o’est-à-dire formea la Confession d'Au'gsbourg et à ce dans les règles de l`Écriture Sainte et de que nous avons toujours cru, à ce que l’ancienne église orthodoxe, les doctrines nous croyons encore aujourd'l1ui, ferme- dont nous venons de parler ; on peut ré- ment, car elles s’accordent avec liliicriture tracter les condamnations qu’a prononcées Sainte, notre règle. Mais il est certains pas- un zèle inconsidéré. En conséquence, pour _ sages ou la discussion est trop subtile vous exposer ces points de doctrine ou de pour que nous puissions la suivre, trop controverse auxquels nous nepouvons ac- acerbe pour s’accorder avec la charité, céder immédiatement, nous vous enver- et avee les habitudes de l`Église_antique ; rons, si vos altesses le demandent, quel- ces passages condamnés par nos docteurs, ques- uns d'entre nous, hommes savants et nous ne pourrions les admettre sans té- modérés, qui conféreront avec vous libre-. mérité. Plusieurs des premiers princes de mentet amicalement. e l’Empire, fidèles observateurs de la Con- « Cependant nous avons compris avec - fession d’At1gsbourg (confession que nos une profonde douleur que, dans la plu- _ancêtres n’ont jamais condamnée et que part des églises dillllemagne, certains nous ne repoussons pas), notre frère lui- théologiens s`élèvent sans aucune mesure même, le roi Frédéric de Danemark, contre les églises aflligées, et, par leurs i prince de très—pieuse et très-vénérable mé- invectives peu chrétiennes, contribuent moire, dont nouspleurons du fond du encore à déchirer les membres désunis