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_ 15lt LETTRES MISSIVES pour venir icy. Ne craignés rien, mon ame. Quand ceste armée, qui ` est à Nogaro, m’aura monstre son dessein, je vous iray voir, et passe- ray sur les ailes d’Amour, hors de la cognoissance de ces miserahles terriens, aprés avoir pourveu, avec l’aide de Dieu, à ce que ce vieux renard n’execute son dessein. Il est venu un homme, de la part de la Dame aux chameaux", me demander passe-port pour passer cinq cens touneaux de vin, sans payer taxe, pour sa bouche ; et ainsy est escript en une patente. C’est se desclarer ivroignesse en parchemin. De peur qu’elle ne tombast de si hault que le dos de ses bestes, je le lu a refusé. C’est estre ar ouille à toute oultrance ; la Pro ne de g. Tarvasset n’en fit Jamais tant. S1 Je me croyois, toute ceste feuille seroit remplye de bons contes ; mais la crainte que _i’ay que ceulx de S' Sever y participassent me fait limr, en vous suppliant croire que je vous seray fidele jusques au tombeau. Sur ceste verité, ma chere maistresse, je vous baise_un million de fois les mains. Ce 7“‘°, à dix heures du soir? ° ill s'agit évidemment ici de la reine les mémoires de la reine de Navarre. Marguerite, pour laquelle le roi son mari 5 Ala lin de cette lettre-ci et de toutes exprime assez volontiers, dans cette corres- celles du même genre, au lieu dela signa- I pondance intime, un mépris justifié jus- ture du nom se trouve une sorte de mo- qu'à un certain point parles déréglements nogramme ou de grande lettre initiale, de cette princesse. M. Musset Pathay a ap- accompagnée de Tespèce de lac d’amour pliqué mal à propos à Catherine de Médi alors nsité dans ces correspondances in- ' cis cette saillie de gaieté moqueuse, et a times, et qu’on figurait en barrant obli- placé avec aussi peu de fondement cette quement un S par un trait. Ce signe est lettre à l’année 1580, époque où le roi répété un certain nombre de fois autour de Navarre était possédé entièrement par de la grande lettre, par un arrangement la belle F osseuse, comme on le voit dans symétrique.