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ordonnent que les dicts habitans de Marennes fourniront cent manœuvres par l’espace d’un mois (qui est une charge moult insupportable), et les dicts habitans de Boucau certain aultre nombre. Qui me faict vous escrire ceste-cy, pour vous pryer de faire en sorte que l’execution des dictes lettres soit [à] surseoir et differer en ce qui concerne les dicts habitans de Marenne et de Boucau, jusqu’à ce qu’ils aient faict entendre au Roy mon seigneur les raisons pour lesquelles ils n’y doibvent estre comprins, ou que, fournissant à l’ung des dicts deux lieux, ils soient deschargez de l’aultre, et que au surplus vous me teniez d’oresnavant adverty de l’estat de la ville de Bayonne, et de ce qui se passera par de là. Et vous me donnerez occasion de vous en sentir trez bon gré : priant Dieu, Monsr de Trignan, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. De Lisle en Jourdain, ce xiije jour de septembre 1576.

Vostre amy,


HENRY.



1576. — 25 septembre.

Orig. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8886, fol. 20 recto.


À MON COUSIN, MONSIEUR L’AMIRAL[1].

Mon Cousin, J’ay receu vostre lettre et veu par icelle vostre bonne intention, dont j’ay esté fort ayse; vous priant de croyre que quand il vous plaira de me venir trouver, vous serez le tres bien venu, ayant les bruictz qui ont couru si peu gaigné sur moy, qu’ilz ne m’ont sceu rien faire perdre de l’asseurance que je me suis tousjours promis de vostre bonne volonté en mon endroict, ne de celle que j’ay au vostre, comme les effectz le vous feront cognoistre. Et à tant, mon Cousin, je prieray Dieu vous avoir en sa saincte garde. De Leictoure, ce xxve jour de septembre 1576.

Vostre bien bon cousin et meilleur amy,


HENRY.
  1. L’amiral de Villars.