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acheron fontaine de l’arcadie

atlas mont d’afrique

argent ce qui fait son poix et l’employ qu’on en fait

les brebis a athenes et a torente avoient la laine si fine et si belle qu’on les couvroit de peaux pour la conserver

arsenaux c’est la que se fabriquent les armes a travers des tourbillons de flammes on voit rouler en torrents les métaux embrassés les carquois du tonnerre aussy terrible que luy[1] qui se pétrifie dans l’air si trempent et qui en les formant on déjà causés l’horreur présage de celuy qu’il doit inspirer

on voit pendre aux murs des arsenaux l’horreur la désolation les plaintes les cris sous la forme de coutelas de baïonnette etc

les bombes. La mort les bras ouverts[2] avec des ailes les emportent dans les airs etc Décrire et se précipitent avec elles[3]

la mort vole d’une aile si rapide que rien ne peut l’arrêter et avec sa faux elle abbat en passant souvent plutost les têtes plus élevées des rois

elle fuit devant le brave qui va au devant d’elle et court et attrape avec ses jambes décharnés le lâche qui la fuit

la mort quelquefois va étrangler chaqu’un dans son lit quelquefois pour en fraper plusieurs a la fois et les assemblent en armées et lorsqu’il croient ne s’assembler que pour se venger c’est la mort qui a voulu se donner ce spectable sanglant

  1. Aussi terrible que lui, ajouté.
  2. Les bras ouverts avec des ailes, ajouté.
  3. Helvetius fera dans l’Esprit le procès des guerres nécessitées par des intérêts différents. Il conçoit un patriotisme éclairé qui peut se concilier avec l’amour de l’humanité. Mais, sur cette question comme sur beaucoup d’autres, il n’a pas non plus d’illusions. Malgré l’amertume et le dépit du citoyen qui désespérait de son pays rongé par le despotisme, il fut patriote,dans le meilleur sens du terme. V. de l’Esprit, Disc. II, ch. xxv. De la Probité par rapport à l’univers, t. III.