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tartare radamante jugeoit les asiatiques Eacus les europeans et minos avec un sceptre d’or levoit les difficultés que ceux cy ne pouvoient lever

trace c’estoit la nation qui versoit le plus aisément le sang quand ils etoient echaufés par le vin

traductions

pour bien traduire un ouvrage[1] il faut une 2de de fois l’enfanter dans sa langue il suffit que dans le portrait il y ait un air de ressemblance

il faut rendre non mot pour mot mais beauté pour beauté

Charles 7 imposa le Ier des tailles sans le consentement des états généraux a quoy consentirent les seigneurs pour certaines pensions

traités les Rois ne les peuvent garder celuy qui accorde la paix le fait par force de craintes que ses peuples fatigués de la guerres ne se révoltent ou que les princes étrangers ne prennent le parti du vaincu. Le vaincu le fait de son coté par force ainsy ils sont toujours lorsque l’occasion se présente en droit de faire la guerre. Car il y a fort peu de traités de bon grez[2]

Almanzor prince maure sujet de tragédie[3]

Alcée de mitilene grand poète lirique se met a la tête des exilés et chassa de sa patrie les tirans qui la desoloient

âmes les anciens croioient qu’elles conservoient après la mort leur inclinations

  1. Helvetius proposa, un jour, à Hume de traduire un de ses ouvrages tandis que le célèbre Ecossais traduirait le sien. L’Esprit parut peu après à Londres et il renonça à ce projet.
  2. Le manque d’illusions dont on peut se plaindre chez un pur moraliste devient de la clairvoyance chez un politique. V. à ce propos les curieuses lettres inédites d’Helvetius concernant la mission diplomatique dont il se chargea en 1765, à son retour de Berlin, en vue de réconcilier le grand Frédéric et la cour de Versailles (Helvetius, sa vie et son œuvre, appendice I).
  3. L’un des premiers ouvrages d’Helvetius fut une tragédie : la Conjuration de Fiesque, qui fut montrée à Voltaire et dont il ne reste rien.