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l’interest[1] afila et trempa les epées fît sortir le tonnere des colonnes de bronze

l’esprit anime la statue de la beauté c’est la le feu de promethée

Esprit ont peu juger de la sagacité par la plus grande promptitude avec laquelle un homme entendra une proposition difficile qu’un autre, pour en être plus sur il faudroit que l’un et l’autre n’eut pas plus de choses analogiques pour comprendre cette chose la que l’autre ce dont il est impossible de s’assurer. Ainsy tout compris il faudra s’en tenir a la vivacité de la perception n’importe qui l’occasionne

et l’on ne doit juger de l’étendue de l’esprit que par la quantité de pensées et d’inventions que deux mêmes hommes auront tirés delà même chose (abstraction faite comme cy dessus des choses analogiques qui les conduiront a des découvertes détail ou l’esprit humain ne peut entrer[2]

en gênerai on n’estime en fait d’esprits que les iers de la sphère ou l’on est ainsy un sot ne peut estimer qu’un homme un peu moins sot que luy il ne verroit pas un homme d’esprit c’est pour luy comme une masse dont son œil ne peut embrasser l’étendue[3]

l’esprit décide hardiment et la sottize en hezîtant dans les ouvrages d’esprits

le grand esprit sent plus les beautés que les défauts il n’y a que les petits esprits qui craignent les hardiesses dans les ouvrages d’esprits

    Helvetius ne tarit jamais sur le chapitre des superstitions De là, dans le texte et les notes nombreuses, tant de fakirs, de brahmines, V. Disc. II, ch. xiv, ch. xix, etc…, etc…

  1. On sait la place qu’Helvetius donne à l’intérêt dans sa doctrine, l’intérêt étant associé à la recherche naturelle et nécessaire du plaisir.
  2. Helvetius traite successivement dans l’Esprit de l’esprit fin, de l’esprit fort, de l’esprit lumineux, de l’esprit étendu, etc…
  3. V. de l’Esprit, Disc. II, ch. ii de l’esprit par rapport à un particulier (t. III, p. 24 et suiv.).