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ce ne sont pas les sages et les gens éclairés[1] qui allument le flambeau de la discorde et de l’erreur ces entre les nuages épais que part la foudre et non du ciel serain

la sagesse ne va point fouiller au centre de la terre pour en tirer avec l’or les chagrins et les soucis[2]

la sagesse sur un trône inébranlable et quoiqu’elle se satisfasse elle même se levé un peu de dessus son trône pour reçevoir le plaisir[3]

la foudre ne va pas porter le trouble dans l’empirée ni l’infortune dans le palais de la sagesse

si quelquefois le sage est emu au dehors la douleur ne passe pas au fond du cœur : le fond de la mer est toujours calme lors de la plus violente tempête et que sa surface s’eleve en piramide etc

le sage est toujours calme il n’est pas agité toujours par le flux et le reflux des passions

les saison s’enfuient en se tenant par la main

le sage est plus ferme et plus heureux[4] au milieu des mizeres que les grands au milieu du luxe et de l’abondance

le sage jusqu’au tombeau se fait conduire en dansant

la perfection de la sagesse etoit autrefois d’aimer les muzes

  1. Et les gens éclairés ajouté.
  2. L’opulent, accablé du poids de son loisir,
    Au dégoût, à l’ennui conduit par l’ignorance,
    Cherche en vain le bonheur au sein de l’abondance,
    Empressé de jouir, il ne jouit jamais
    Que du plaisir grossier des besoins satisfaits
    Son imbécillité croît avec sa richesse
    (Le Bonheur, chant II.)

    On trouve dans l’Esprit et dans l’Homme des portraits assez sombres et peu flatteurs de l’opulent, et surtout de « l’opulent oisif ».

  3. Au début du Bonheur, Helvetius, en parlant de la Sagesse, dit que

    De sa paisible cour
    Elle n’écarte pas et les jeux et l’amour.
    (T. XIII, p. 16.)

  4. Plus ferme ajouté.