Page:Helvétius - Notes de la main d’Helvétius, éd. Keim, 1907.djvu/46

Cette page n’a pas encore été corrigée

vous avez beaucoup lu mais n’avez pas bien lu

des principes innés il suit qu’il n’y a pas de liberté comme je le scay et on peut repondre a ceux qui diroient que l’on peut toujours suspendre son jugement donc on a de la liberté que cette même reflection qui nous engage n’est pas plus volontaire que les autres et que c’est de certaines fautes et les objets extérieurs que l’on condui a cette reflection etc[1].

sisteme. il y a dans la tête des hommes[2] des semences qui s’embraze a la lueur d’un sisteme elles sont propre a s’allumer aux raions de l’erreur comme une petit étincelle peut mettre le feu a des magasins de poudre

impressions de haine malbranche dit quelle ne peuvent être communique par les sens dont il tire une preuve de l’ame cela est faux car a la vue d’un ennemy ou d’un coquin qui ne se fait pas scrupule de tuer alors il arrive que la mémoire a la voix de cette homme et a ses discours se représente les meaux et les douleurs que cet homme pourroit nous faire souffrir et de la la haine ors cette peinture vient par les sens etc[3]

    arrive d’abuser de la force ou de la grâce et de l’effet. Diderot remarquait avec raison dans ses Réflexions sur le livre de l’Esprit qu’il réunissait tous les genres et employait tous les tons.

  1. Comme le baron d’Holbach, Helvetius était nettement et absolument déterministe. Sa physique des mœurs repose sur le déterminisme. Voltaire, en encourageant le jeune « nourrisson des muses » à traiter en vers « la sublime métaphysique », soutenait plus ou moins contre lui la thèse du libre-arbitre et avouait que si le fatalisme était vrai, il ne voudrait pas d’une vérité si cruelle. Il répondait ainsi à une lettre où l’enthousiaste lecteur de Locke avait déclaré trouver de grandes difficultés dans son chapitre « de la puissance ou de la liberté » (t. XIII, p. 183 et 184). Voir aussi De l’Esprit, Discours I, ch. iv, t. I, p. 272 à 276.
  2. Débarrasser l’esprit humain des erreurs qui lui sont néfastes, voilà la première tâche du philosophe, selon Helvetius. C’était déjà la conception de Socrate.
  3. Dans l’explication des faits moraux, Helvetius se sert avec une dextérité tout à fait remarquable de l’association des idées, dont il n’a pas, d’ailleurs, vu clairement le rôle et qu’il n’a pas suffisamment définie.