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le sang qui en dégoûte souille le plus beau front

la triomphante croix voit pâlir le croissant[1]

les lauriers semés autour de [.....] berceaux se couvrent a présent

la gloire comme un fleuve qui saccroit en son cours par le […] et des fontaines s’augmente par les siècles

entouré de nains un nain plus haut se croit un géant que l’on voit de toute la terre[2]

et les tombeaux sont des monuments non de la piétié mais de l’orgueil des fils

l’opinion naquit avec les premiers hommes

Philosophe qui n’est pas sensuel méprise le Sibarite qui le méprise a son tour ils ont tort tous deux[3]

sois ignorant et non pas décisifs

l’ignorance n’est pas condemnable il n’y a que ’impertinence

l’art du politique est de faire en sorte qu’il soit de l’interest d’un chacun d’être vertueux

Richesses elles sont la courronne et l’ornement du sage

Sciences et les arts etoient également estimés en greçe les grands peintres les grands poètes les grands philosophes et les grands politiques (p. 93. Dialogue sur la musique des anciens)

Stile

apprend moy l’art d’être fort avec grâçe[4]

  1. C’est probablement en écrivant un poème épique et allégorique que le jeune Helvetius rêvait de conquérir la gloire.
  2. Comme Montaigne, Helvetius trouve des traits pittoresques et frappants pour dénoncer les vaines prétentions des hommes.
  3. On trouve dans l’Esprit (Disc. II, ch. vii : De l’esprit par rapport aux sociétés particulières, t. II, p. 88 et suiv.) le développement de cette idée. Le fakir et le sybarite, la prude et la coquette se méprisent. L’homme de robe, l’homme de guerre, le négociant croient chacun sincèrement que leur sorte d’esprit est la plus estimable.
  4. Helvetius s’appliqua à cet art et y réussit très souvent, bien qu’il lui