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tertullien et quelques pères ont cru l’ame corporelle[1]

et l’empire des grecs fut le temple des arts

Les académiciens ou les disciples de Socrates etoit cette secte qui etendoit le plus l’esprit et formoit le plus le jugement

les ans apportent beaucoup de commodités en venant et en emportent beaucoup en s’en retournant

et du sein des carrières l’art tira les palais des Rois

l’art dans les premiers tems fit ses premières ébauches

Amasones ces terribles et aimables guerriers qui par la puissançe de leur armes ou de leur yeux vainquirent leur ennemis ainsy la vérité par sa force ou sa beauté triomphe des cœurs indociles

Machine infernale en tombant sur cette ville paroissoit comme un soleil qui se detacheroit de la voûte des cieux et qui annonceroit la destruction prochaine de l’univers

Artillerie de passage des anciens pour accabler la raison[2]

Architecture ce qui sert a la solidité des bâtiments sert en même tems a leur beauté tel que les différents ordres de colonnes dont les plus foibles telles que l’ordre composites doivent être plus élevé

Démocrate proposa a Alexandre de faire du mont Athos sa statue qui tiendroit une ville d’une main et de la main gauche un vase qui après avoir reçu toutes les eaux qui coulent sur cette montagne les versera dans la mer

au défaut de raison il apporte un passage

Passions dont les images[3] obscurcissent le soleil de la Raison

  1. V. au début de l’Esprit, dans une Note (Disc. I, ch. i, t. I. p. 199) : « S. Irénée avançait que l’âme était un souffle : flatus est enim vita. Voyez la Théologie païenne. Tertullien, dans son Traité de l’âme, prouve qu’elle est corporelle. Tertull. de anima, cap. 7. p. 268. » St-Ambroise et St-Hilaire sont cités aussi.
  2. Barré.
  3. On est tenté de lire : sont les nuages obscurcissant