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Dieu ne détruit point l’homme en faisant un prophète[1]

Postérité en vain on fatigue les Dieux pas les offrand[r]es pour avoir une postérité il faut des couilles et non pas des offrandes

Monstre qui est couvert de serpent au lieu de poil

mœurs

la Raison et l’amour adoucissent nos mœurs

Les grands[2] sont a la nation avant que d’être au roy et tous les peuples leur ont confié leur interests

Grands Sont pour la plupart comme les faux dieux des anciens C’est un vil morceau de sapin d’un peu d’or revêtu

ils voient l’univers s’armer pour leur querelle leur citoiens respectueux devant leur tribunal attendre qu’ils les rendre[3] heureux les fables d’homere ou les princes etoient les plus braves etc tout augmente leur présomption

Les témoins de leur grandeur et qui pour ainsy dire ornent leur triomphe et sans lesquels il ne peut exister ces envieux servent a leur chute

quand on est plaçe au centre de la roue de la fortune si l’on ne peut s’élever bien haut au moins ne peut on descendre bien bas

L’art Sous ses chaines contraint la nature et fait servir ses cléments aux plaisirs[4]

  1. On trouve à maintes reprises des vers ou des fragments de vers dans ces Notes.
  2. Helvetius qui n’ignore pas, d’ailleurs, les dangers de la démagogie n’est pas tendre pour l’aristocratie. On peut consulter encore à ce sujet son Commentaire sur l’Esprit des Lois.
  3. On rencontre assez fréquemment sur le manuscrit des additions, des corrections témoignant de la recherche du mot propre, brillant, saisissant, mais l’auteur, fort soucieux d’observer et de se documenter, ne se préoccupe guère ici des lapsus calami.
  4. Cf. avec les vers suivants de l’Epitre sur les Arts (t. XIII, p. 99) :

    Les arts commandent-ils ? la nature est docile…
    Amis de nos plaisirs, leurs libérales mains
    Ont de bienfaits sans nombre enrichi les humains.