Le père bours disoit qu’un traducteur etoit un homme qui ouvroit une boite d’essence et de parfums dont le plus exquis s’évapore
L’avarice veut avoir le bien d’autruy celuy qui arrachoit une borne etoit mis autrefois a l’interdit les romains avoient grand respect pour le tronc et la pierre qui servoit de borne et l’adoroient la parfumoient d’essence luy mettoient des courrones de fleurs l’emaillotoient avec des linges et lui faisoient tous les ans au mois de février des sacrifices apeliés terminalia
Auguste rendit aux veieens la belle statue d’ajax qu’Antoine avoit fait transporter en Egypte
la nature mit l’or sous nos pieds pour que nous le foulions[1]
Auguste s’apliquoit a la poésie après avoir mis ses troupes en quartier d’hiver
Auguste scavoit fort bien la rethorique étoit profond philosophe sa passion pour les lettres etoit si grande qu’il s’entretenoit toujours a table de matière d’érudition et qu’il epuisoit tous les sçavants qui venoient a sa table il avoit fait en vers hexamètre un livre sur la Sicile qui portoit ce nom et un livre d’epigrame. dans une lettre a tibere il luy recommande Combattez pour les muzes et pour moy
Pindare pour louer trasibule dit : il a rempli son esprit de richesses il ne passe point sa jeunesse dans l’injustice et la débauche mais il cuielle tous les fruits de la sagesse dans les antres des muzes
Auguste s’acquit plus de gloire lorsqu’il pacifia l’orient sans tirer l’epée que s’il l’eut dépeuplé avec l’epée de la guerre[2]