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il y en a de fort heureux en expressions quoique fort malheureux en Raison[1]

Vérité, elles ne sont pas toutes arrachées de nos cœurs se sont des fleurs que le soufle de l’orgueil[2] et des préjugés a couchée mais qui aux raions d’une profonde méditation se relèvent

La vérité est comme l’embrasement d’un des vastes forest élevée sur les montagnes du nord elle répand dans les nues et sur la terre une grande lumière les gens raisonnables ne la perdent jamais de vue mais ils font quelquefois des détours inutiles mais pour les aveugles elle luit inutilement pour eux

Description de deux armées qui viennent aux mains pag. 290 hom. vol. Ier

Locke armé de la vérité va attaquer l’erreur qui est couvert d’une cuirasse.... par l’ignorance l’orgueil l’opiniâtreté mère de la sottise Cette cuirasse etoit comme un fort ou les hommes ne pouvoient l’attaquer[3]

Loke saute d’une vérité simple a la vérité la plus abstraite et parcourt en un instant aussy vite que la pensée l’espace qui les sépare de façon qu’un homme de beaucoup d’esprit auroit eu de la peine a parcourir cet espace en un longtems[4]

Description du sac d’une ville homere. Remarques pages 187 vol. Ier

  1. Dès les Notes, Helvetius s’inquiète beaucoup de la faculté d’avoir des idées et de l’art de les exprimer. Comme Vauvenargues et Buffon, il s’intéresse très vivement au style et à l’invention.
  2. Le mot orgueil est pris ici dans le même sens que dans l’Epitre sur la Paresse et l’Orgueil de l’Esprit, l’un des premiers ouvrages d’Helvetius (1740-1741), publiée par F. de Neufchateau dans le Conservateur, t. II, p. 264 et suiv.
  3. On trouve dans l’Epître sur la Paresse et l’Orgueil le même éloge de Locke, avec des idées semblables sur la vérité et l’erreur, et le même goût excessif des métaphores.
  4. Dans l’Esprit et dans l’Homme, Helvetius procède aussi par l’analyse et la réduction des idées.