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d’agréable et vicissim. (voiez dans catule les noces de thetis page 146 le portrait des parques) c’est la ce qui fait le moelleux et ote le sec

En poésie il ne faut pas animer sans nécessité ou que cela apporte beauté ainsy on ne gagne rien a mettre un ange dans le soleil etc[1]

un homme qui connoitroit parfaitement les règles de la poésie seroit poète parfait et il sera toujours poète (a moins que la paresse ne le gagne) dans la même proportion qu’il est connoisseur. Prenons pour exemple qu’il faille préférer des verbes de mouvement a ceux de repos en poésie parce que ce mouvement occuppe l’esprit, celuy qui scait cette règle ne pourra dit on l’exécuter, iranseat mais il n’a qu’a lire dans les verbes de mouvements dans sa lengue comme on luy refuse seulement la faculté de trouver ce verbe et non celle de le saisir quand on lui montrera il est évident qu’il le trouvera dans la table des verbes ainsy qu’il le mettra. Cet exemple peut s’apliquer a toutes les autres règles de la poésie également, de plus prouvé par les exemples

il faut en poésie vivifier chaque vers et oter tout ce qui ne fait pas beauté[2] virtute carentia tollet

dans nos sens sont les matrices de nos idées[3]

Venus. La sagesse et l’austérité aux sourcils refrognés furent amené devant venus ils ne voulurent pas d’abord l’adorer mais lorsque la Déesse se fit deshabillé devant elle par les plaisirs et les grâçes et qu’ils la trouvèrent si belle ils se jetterent a ses genoux et l’adorèrent (en voiant plus en détail ce qu’on haissoit.

D’abord on l’aime

  1. Les poètes du dix-huitième siècle animaient souvent sans nécessite, mais, en revanche, que de finesses, de grâces et de langueurs, parfois !
  2. La question est de savoir ce qui fait la beauté. Cela dépend de l’esthétique plus ou moins consciente du poète.
  3. Helvetius part, incontestablement, de Locke.