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amenée auparavant le plus grand art c’est que la même situation rende deux héros a la fois heureux ou malheureux voiez l’enfant prodigue de voltaire[1]

amour en s’envolant emporte ses serments

en amour le plus amoureux est le roy

l’amour ne compte pas les ancestres mais les beautés de sa maitresse

fait passer ce vin dans tes veines c’est un philtre de l’amour

au premier ride adieu l’amour

le flambeau de l’amour ne brille que la nuit

il est dans l’amour de certaines caresses que l’amour nous apprend chaque art a ses finesses

la gorge ces deux monts que l’amour arrondit ce plaisir des yeux et du toucher etc[2]

c’est toujours venus qui se trouve aux bras des amants

l’amour doit sa naissance a venus et venus luy doit ses honneurs et ses temples et sa cour et elle n’eut été qu’une belle statue

c’est dans les transports de l’amour qu’on sent le bonheur d’exister et en mettant bouche contre bouche on troque d’ame[3]

les désirs sont les traits de l’amour

je n’ai point été blessé de ses traits que l’amour lance comme les Raions du soleil dans tout le monde il a ressemblé ensemble plusieurs traits et la grandeur de la plaie l’on rendu incurable[4]

  1. L’Enfant prodigue est de 1736. — Aimable et claire ajouté.
  2. Avec quelle sincère volupté le poète-philosophe parle de l’amour et de la volupté ! Ces recherches, ces finesses ou même ces mignardises du style n’enlèvent rien à la passion ; au contraire, elles la caractérisent à merveille. Les philosophes, avant d’être des philosophes, étaient des « libertins ».
  3. Ces fragments impersonnels d’une sorte de journal intime d’un poète et d’un amant du dix-huitième siècle valent, en leur savoureuse franchise, les déductions les plus complexes de l’Esprit.
  4. Serait-ce une confession particulière ?