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architecture symbolique.

rigoureuses ; et, par là, tout ce qui pourrait être considéré comme forcé, peu naturel, ou raide dans les formes végétales, doit être regardé comme des modifications qu’elles ont subies pour s’accommoder au but architectonique.

En résumé, avec la colonne, l’architecture proprement dite abandonne les formes purement organiques pour adopter la régularité mathématique ; et toutefois elle conserve quelque chose qui rappelle le règne organique. Ce double point de départ, savoir : le besoin proprement dit, et la liberté affranchie de tout but d’utilité, a dû être signalé ici ; car la vraie architecture et la réunion des deux principes. La belle colonne procède d’une forme empruntée à la nature, qui fut ensuite façonnée en poteau, et prit une configuration régulière et géométrique.