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architecture.

précisent davantage, et, par là aussi, permettent à leurs formes de se distinguer les unes des autres d’une manière plus positive, comme, par exemple, dans les colonnes du Lingam, les obélisques, etc. D’un autre côté, en affectant ainsi des formes particulières, l’architecture, tout en se développant d’une manière libre et indépendante, va jusqu’au point de se confondre en quelque sorte avec la sculpture. Elle accueille des formes du règne organique ou d’animaux, des figures humaines, qu’elle agrandit toutefois dans des proportions colossales et façonne en masses gigantesques. Elle les range régulièrement, y ajoute des murailles, des murs, des portes, des allées, et, par là, traite ce qui appartient ici à la sculpture, d’une manière absolument architectonique. Les Sphinx égyptiens, les Memnons, de grands temples tout entiers offrent ce caractère.

En troisième lieu, l’architecture symbolique commence à montrer sa transition à l’architecture classique, lorsqu’elle repousse de son sein la sculpture et qu’elle commence à se faire une habitation appropriée à d’autres fins, non immédiatement exprimées par les formes architectoniques.

Pour éclaircir les idées qui caractérisent cette époque, je mentionnerai quelques-uns des principaux monuments qui nous sont connus.