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architecture.

progrès de l’architecture en ceci : qu’elle laisse apparaître la différence indiquée plus haut entre le but et le moyen, et leur distinction nette, qu’elle bâtisse dès lors pour l’homme ou pour l’image à forme humaine, façonnée par la sculpture, une demeure architectonique, un palais, un temple conforme à sa destination.

Au troisième et dernier degré se réunissent les deux moments antérieurs. La séparation des deux termes subsiste, et toutefois l’architecture reparaît sous sa forme indépendante.

Ces trois points de vue appliqués à la division de l’architecture dans son ensemble, nous donnent la classification suivante, qui reproduit les différences essentielles de la chose même, en même temps que son développement historique :

1o L’architecture symbolique proprement dite ou indépendante.

2o L’architecture classique qui, laissant à la sculpture le soin de façonner l’image individuelle de l’esprit, dépouille l’architecture de son indépendance, la réduit à dresser un appareil inorganique, façonné avec art, et approprié à des desseins et à des idées que l’homme réalise de son côté d’une manière indépendante.

3o L’architecture romantique (quels que soient les noms qu’on lui donne, mauresque, gothique ou allemande), dans laquelle, il est vrai, les maisons, les églises, les palais ne sont également que des habita-