Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
33
achitecture.

à comprendre que l’origine de l’art ne paraît plus avoir besoin d’aucune autre explication. Les Grecs, en particulier, ont inventé, non seulement sur l’origine des beaux-arts, mais sur celle des institutions morales et des relations sociales, beaucoup d’histoires gracieuses, par lesquelles se satisfaisait ce besoin de se représenter la première naissance des choses. Si de pareils commencements ne sont pas historiques, ils ne doivent pas davantage avoir la prétention de faire comprendre comment les choses naissent en vertu de leur idée. Le vrai mode d’explication doit être cherché dans les limites de l’histoire.




DIVISION.


Nous avons à marquer un commencement d’après l’idée même de l’art. Le premier problème de l’art consiste à façonner les formes du monde physique, de la nature proprement dite, à disposer le théâtre sur lequel apparaît l’esprit, et en même temps à incorporer à la matière une idée, à lui donner une forme, idée et forme qui restent extérieures à elle, puisqu’elles ne sont ni la forme ni l’idée immanentes. L’art à qui s’adresse ce problème, est, comme nous l’avons vu, l’architecture, dont le premier développement a précédé celui de la sculpture, de la peinture et de la musique.

Si nous remontons maintenant aux premiers com-