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cette simple réponse : c’est qu’il n’est pas dans notre but d’enseigner les connaissances artistiques et d’exposer les résultats de l’érudition historique, mais seulement de reconnaître philosophiquement les points de vue généraux, essentiels, leurs rapports avec l’idée du beau et sa réalisation sensible dans l’art. Dès lors, la multiplicité des représentations de l’art ne doit pas, en définitive, nous effrayer et nous troubler. Car, encore ici, malgré cette multiplicité, l’essence de la chose même, sa conformité à l’idée nous sert de fil conducteur ; et s’il lui arrive quelquefois de se perdre dans les accidentalités, en parcourant le cercle de ses réalisations, il existe cependant des points où elle apparaît dans toute sa clarté. Or, saisir ces points de vue, les développer philosophiquement, est la tâche que doit remplir la philosophie.