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remporté le grand prix de l’université, qu’il avait occupé une chaire d’éloquence à Douai, enfin qu’il ne tenait qu’à lui d’être grave et pesant comme le premier venu, et c’est uniquement par bonté d’âme et par compassion pour nous qu’il n’a pas voulu être un homme sérieux. »

Quoi qu’il en soit, le succès des Lunes est incontestable. Les journaux y aidèrent volontiers, et Beffroy leur en témoigne à diverses reprises sa reconnaissance. Le sixième numéro commence par une épître du Cousin Jacques à MM. les auteurs et rédacteurs des Petites Affiches de Paris, du Mercure de France, du Journal de Genève, de la Gazette des Gazettes, du Journal de Paris, du Journal général de France, du Journal de littérature des Deux-Ponts, et de plusieurs autres Affiches, tant nationales qu’étrangères.


En vous offrant mon sixième numéro des Lunes, je me propose de consacrer, par un hommage public, les obligations que je vous ai depuis longtemps. Vous m’avez constamment encouragé, sans me connaître autrement que par mes écrits. En me présentant, pour ainsi dire, au public, comme un protecteur présente son protégé chez un grand seigneur, vous lui avez inspiré de la curiosité, et puis de l’intérêt, et puis de la bienveillance, et puis, enfin, Messieurs.. que vous dirai-je de plus ? Un succès vaut un succès. Vous voyez bien que, dans cet enchaînement de curiosité, de bienveillance, de présentation, de succès, etc., etc., vous jouez un rôle intéressant pour moi, et, comme votre suffrage redouble ma gaieté, comme les influences de la lune en sont devenues plus favorables, il est clair que mon sixième volume doit être supé-