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Angleterre ne causent aucun trouble, que les protestants furent la partie de la nation qui s’empressa le plus à seconder les desseins de Colbert, que Mahomet était un grand homme ; d’avoir insinué qu’il ne manque aux ouvrages des philosophes de nos jours que d’appartenir à quelque personnage de l’antiquité pour qu’on voie des qualités jusque dans leurs défauts ; d’avoir soutenu que la population est la seule force réelle d’un État. Voilà un échantillon des propositions impies, malsonnantes, monstrueuses, que M. l’archevêque de Paris reproche aux auteurs de la Gazette. Le mémoire contenant ces chefs d’accusation ayant été communiqué à quelques fidèles, une âme charitable, M. l’abbé Morellet, a fait des Observations sur cette dénonciation, qui, faisant une brochure de soixante-trois pages, ont été imprimées en pays hérétique[1] ; mais on prétend que l’édition en a été confisquée en arrivant à Paris, de sorte qu’il ne sera pas aisé de se procurer la lecture de ces Observations charitables, qui, quoiqu’un peu longuettes, m’ont paru la plupart aussi excellentes que modérées[2]. »


Nous indiquerons, dans le même genre :

  1. Le manuscrit en avait été envoyé à Voltaire, qui se chargea de l’impression. Cet écrit était intitulé : Observations sur une dénonciation de la Gazette littéraire, in-8o.
  2. Edit. Taschereau, t. iv, p. 289.