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d’aller pour cela dans les blés circonvoisins, où ils causent un dommage considérable… »

Une ordonnance du prévôt des marchands pour la police des bains sur la rivière, « sur ce qu’il a été remontré par le procureur du roi et de la ville que, dans le temps de l’été, plusieurs personnes de l’un et de l’autre sexe étant obligées de prendre le bain dans la rivière, faute par ceux qui fournissent les bateaux pour ces bains d’éloigner ceux des hommes d’une distance suffisante des bains des femmes pour empêcher qu’il n’y ait aucune communication des uns avec les autres, il a eu avis que des hommes sans pudeur ni respect, par un esprit de déréglement, entrent nus dans les bains des femmes, et les contraignent ainsi d’abandonner le bain et de se retirer en confusion ; et qu’un grand nombre de fainéants, vagabonds et gens sans aveu, et autres, passent la plus grande partie des jours sur le sable au bas du Pont-Neuf et sur les autres graviers de la rivière, même sur les bords, où ils jouent et se promènent nus, et se présentent en cet état aux femmes qui vont pour entrer dans les bains, et aux blanchisseuses qui travaillent dans les bateaux à laver lessives, leur tiennent des discours dissolus et contre l’honnêteté, ce qui ôte aux unes la liberté d’approcher des bains et empêche les autres de travailler, cause un très-grand scandale et est contraire aux ordonnances et règlements… »