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mais la quatrième, au lieu d’être blanche, contient une partie en prose :


Grand roi, pour plaire aux goûts divers,
J’ajoute de la prose aux vers,


qui n’est rien de moins qu’un feuilleton-roman en lettres, dont Mayolas annonce ainsi le sujet dans le préambule de sa première lettre :


Vous verrez la lettre galante
De Célidie et de Cliante
Découvrir et cacher leurs vœux,
Couronnés d’un hymen heureux,
Et chacune aura sa devise
Pour répondre à leur entreprise.
Pendant que ces deux beaux esprits
Vont travailler à leurs écrits,
Puissant Roi ; faites-moi la grâce
D’ouïr un peu ce qui se passe.


Chaque feuilleton se compose d’une lettre du berger et de la réponse de la bergère, d’une étendue à peu près égale, disposées en regard l’une de l’autre, caractérisées par un substantif ou une courte phrase placée en tête, comme les Lettres de Loret l’étaient par un adjectif, et terminées, comme le dit l’auteur, par une devise « qui répond à leur entreprise, » qui en résume la substance.

Nous transcrirons le premier feuilleton.