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Espérant donc que Votre Altesse
M’ordonnera quelque largesse,
Je finirai suppliant Dieu, etc.


Si nous avons touché à ces questions plus personnelles que littéraires, c’est que nous avons pensé qu’en faisant connaître le journal, il n’était pas sans intérêt de faire connaître aussi le journaliste. Nous ne chercherons point d’ailleurs à excuser Loret ; nous nous bornerons à rappeler combien de son temps les idées étaient différentes de ce qu’elles sont à présent. De nos jours l’indépendance de l’homme de lettres est possible, elle est nécessaire même pour ceux qui tiennent à leur dignité ; dans la société où vivait Loret, il fallait à l’écrivain, même le plus sûr de sa force, un protecteur. Quant au parti qu’il tirait de sa plume, il n’y a rien là qui doive surprendre aujourd’hui : s’il y a de la différence entre les deux époques, elle n’est que dans les procédés, qui se sont bien perfectionnés depuis deux cents ans.


Les citations que nous avons faites, et que nous avons faites nombreuses, parce que c’était le plus sûr moyen de faire connaître l’humoristique gazetier, sa manière, sa facilité, sa gaieté, son esprit, permettent de juger de ce qu’était la Muse historique.

C’est aujourd’hui le seul monument peut-être,