« d’avoir lu les journaux les plus avancés de la Commune ; d’avoir prêché des doctrines communistes si agréables à ceux qui ne possèdent rien etc. » ; puis il me remit aux mains des agents qui me ramenèrent rue des Moines. Là, leurs bons camarades m’apostrophèrent et me dirent : « Voilà ce que vous auriez dû brûler ; on ne pourrait vous y renfermer. Quelle tête ! Elle ne l’a pas volé, celle là, etc. etc. » Puis ils refermèrent sur moi la lourde barre de fer, et je me retrouvai seule dans cet antre.
Tout à coup j’entendis une voix jeune et franche qui chantait :
Je suis l’enfant de la misère,
Le rude labeur est ma loi,
Mais le travail fait l’âme fière,
Ô mon cœur, je m’adresse à toi
Longue est ma chaîne de labeurs ;
Je suis le fils des travailleurs,
C’est le travail qui rend féconde
La vieille terre aux riches flancs ;
C’est le travail qui prend à l’onde,
Corail, perles et diamants.
Au travail appartient le monde,
Aux travailleurs à leurs enfants.
Riche oublions ce qui nous blesse
Dans un même effort fraternel ;
J’aurai nom : Force ! et toi Tendresse Frère, l’amour est fils du ciel. |
bis |